Et si la vie était un test pour nous montrer à quel point nous étions capable, à quel point nous étions fort ?
Je vais vous raconter une histoire personnelle.
En mars 2003, la vie a décidé de me tester. Le jour du printemps le temps était venu pour moi de renaître. Le défit était de taille puisque j’ai dû tout reprendre à zéro. Je suis resté 5 semaines à l’hôpital. Trois semaines pour poser le diagnostique et deux pour le traitement.
Le jour du printemps, je me suis réveillée avec des sensations étranges. Je titubais et je ne pouvais rien garder dans mon estomac. Toute la journée je suis restée au lit en attend que ça passe. Le soir, je devais aller voir ma mère au théâtre. Arrivée là bas, je m’installe mais peu de temps après que la pièce eue commencée, une nausée m’a prise et j’ai couru aux toilettes. Je n’avais bu qu’un verre d’eau mais ça ne passait pas. Dès que ma mère eu finit sa pièce, elle se précipita pour voir si tout allait bien, car elle m’avait vue sortir. Je pense que m’a tête était assez équivoque car elle a appelé mon père immédiatement pour me conduire chez un médecin. Vu l’heure et mon état, mon père a préféré m’emmener directement à l’hôpital. Mes symptômes ont fait faire une batterie de tests pour écarter tout danger imminent. Mais ne sachant pas ce que j’avais, ils m’ont gardé auprès d’eux.
De jour en jour, mon état se dégradait. D’abord je ne pouvais plus rien avaler ce qui m’a valu une perfusion pour apporter tous les nutriments nécessaires au fonctionnement de mon corps. Puis ma force physique est partie et la parole aussi. En l’espace de quelques jours, je ne pouvais plus communiquer, j’étais seule avec mes pensées. J’étais incapable de rassuré mes parents pour leur dire ne serait-ce que je n’avais pas de douleur. Je souffrais juste de mon silence. J’ai eu une chance incroyable d’être entourée comme je l’ai été. C’est ce qui m’a permise de garder espoir. Je savais que ça irait mieux, mais j’étais incapable de le dire. Au bout de trois semaines, les docteurs ont trouvé la maladie et le traitement. Il m’a fallut deux semaines encore pour me relever, réapprendre à marcher à manger, à parler. Tous ces petits gestes anodins du quotidien que l’on oublie car ce sont des automatismes.
Pendant ces deux semaines il s’est passé un événement marquant, majeur même dans ma vie. Peu de personnes le savent et pourtant ça à énormément changer ma vision des choses. Nous étions descendue avec ma famille boire un verre à la cafétéria de l’hôpital, et lorsque nous sommes remonter j’étais en chaise roulant puisque la marche me fatiguait. J’étais donc dans cette chaise, j’étais jeune, j’avais à peine 16ans et j’ai croisé une personne. Je ne la connaissais pas, nous n’avons même pas parlé. Mais en me croisant, elle m’a sourit. Pas un sourire de compassion comme j’avais l’habitude de voir depuis des semaines. Juste un sourire de bienveillance. Comme si cette personne voyait mon âme et non mon état. C’était la première fois depuis des semaines qu’on n’avait pas pitié de moi. Je n’ai jamais eu l’occasion de la remercier. Et pourtant elle a changé ma vie, juste avec un sourire bienveillant.
Je suis sortie de l’hôpital après 5 semaines enfermée dans mon corps. Je suis retournée au cours et tout ce qui me semblait être un fardeau était devenu quelque chose d’essentiel. J’ai dû réapprendre à écrire, affinée mes gestes au laboratoire mais ce n’était que du bonheur de me réapproprier mon corps.
Aujourd’hui, je n’ai plus de traitement, j’écris, je dessine, je joue au piano, je parle, je chante, je cours, je nage, je fais du vélo, du kendo et j’essaie de garder mon équilibre sur un cheval. Parce que chaque jour est un cadeau et que je sais que l’on peut tout perdre en une nuit.
Bien sûr, je vous raconte une épreuve important de ma vie. Nous ne sommes pas tous amener à relever ce genre d’épreuve. Heureusement ! Mais parce qu’elle a une fin heureuse, je tenais à vous la partager car il ne faut jamais perdre espoir.
Cela va vous paraître étrange mais je suis heureuse d’avoir eu cette épreuve parce que depuis, je me suis rendue compte de toute la chance que la vie nous offre.
Juste un sourire peut changer une vie. Ne l’oubliez pas. N’oubliez pas toute la chance que vous avez d’être en vie. Peut-être est-ce des moments difficiles mais ils nous transforme en une meilleurs version de nous –même.
La vie est un test mais nous sommes capable de surmonter toutes les épreuves. On ne nous demande pas d’être parfait, juste d’être une meilleure version de nous même. La vie est un test pour qu’on puisse être fier de nous même. Chaque difficulté peut être surmontée. Parfois nous avons besoin d’aider et il ne faut pas hésiter. Ensemble nous sommes plus fort.
Je voudrai juste remercier toutes les personnes qui m’ont accompagnées tout au long de ma vie. Chacune m’a permise d’être celle que je suis aujourd’hui.
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